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Accompagner, ce n’est pas être sympa

6 minutes de lecture

S’il y a bien une source de confusions suprêmes chez les accompagnant·es ; c’est celle de l’empathie versus la sympathie. Que quand on accompagne on doit être bienveillant (ça, on l’a lu/entendu partout), sympa, gentil. Ouais mais gentil, c’est pas un métier 😬 Scoop : Accompagner, ce n’est pas être sympa !

Explications de pourquoi ça va te mettre en grandes difficultés et quel équilibre à trouver ⬇️

NB : On voit tout ça en détails dans la formation sur la posture d’accompagnant·e

#1 : La différence empathie/sympathie

L’empathie, c’est un terme un peu galvaudé que l’on confond parfois avec mille choses.

L’empathie ça n’est :

  • Ni la compassion
  • Ni la bienveillance
  • Et n’est pas non plus la sympathie

L’empathie, c’est la capacité de se mettre -véritablement- à la place de l’Autre.

Et donc de regarder sa problématique avec ses yeux (= ses codes, son éducation, sa culture, sa religion, sa vie psychique, ses valeurs, etc)

Et ça, ce n’est pas si simple à faire.

👉 Un exercice que je fais faire pendant le programme sur la posture, c’est de recevoir en séance -et donc avec empathie- une personne radicalement opposée à vos valeurs.

Quelqu’un de fondamentalement raciste, sexiste, homophobe ou que sais-je autres joyeusetés.

☝️ Et là, on pige vite la différence :

Notre travail n’est pas d’être sympathique mais d’être empathique. C’est-à-dire de se mettre à la place du bénéficiaire et, en regardant à travers sa paire de lunettes, de comprendre et d’expliquer pourquoi on en est là et pourquoi ça se passe comme ça.

Certainement pas de cautionner, de justifier ou quoi que ce soit.

Nous ne sommes ni juge d’application des peines, ni des copains•ines pour nos bénéficiaires.

qui cherches-tu à guérir

#2 : Pourquoi la sympathie va poser problèmes ?

On est d’accord ;

Quand on parle de ne pas être dans une posture sympathique,

On ne vous dit pas d’être antipathiques pour autant 😂

Bien sûr que nous nous devons d’être accueillants, contenants, chaleureux, bienveillants ;

Mais d’un point de vue de la posture, on cherche une posture empathique et non sympathique.

👉 Pourquoi ?

Quand vous basculez dans la sympathie,

Vous cédez sur votre cadre d’intervention.

Et donc, vous cédez sur vos limites (et de fait sur votre sécurité et celle de votre bénéficiaire)

👉 Il y a quelque chose qui va devenir confusant pour vous et pour votre bénéficiaire

« L’empathie est la capacité de projeter sa personnalité dans l’objet de contemplation, de se mettre dans la peau de l’autre, tout en restant conscient de sa propre identité« 

– Rycroft (1968)

#3 : Quel équilibre pour accompagner au mieux ?

Afin de naviguer au mieux entre ces notions, je vous propose de :

1️⃣ Définir un cadre d’intervention claire et solide :

  • Notamment vos cadres interne et externe
  • Les limites négociables et limites infranchissables
  • Votre proposition d’accompagnement
  • Savoir communiquer et tenir ces limites au bénéficiaire

👉 Si ca vous paraît incompréhensible, c’est la psychologue Delphine Gadeau qui vous forme à ce sujet durant la formation

2️⃣ Travailler sur les jeux psychologiques :

  • Notamment pour les positions de Sauveur qui peuvent vite basculer en totale sympathie
  • Et qui ont souvent du mal à tenir leurs limites (les séances qui durent une plombe, les tarifs à la baisse, par exemple)

👉 Sujet vu en détails durant toute la formation, vous allez sortir in-col-lables sur les jeux psycho 😂

ré-orienter

3️⃣ Le travail sur Soi :

  • Connaître ses constructions du monde et comment elles vous font filtrer le réel et répéter constamment les mêmes schémas
  • Connaître et apprendre à renoncer aux bénéfices secondaires des jeux psychologiques (par exemple à la reconnaissance du Sauveur, au respect du Persécuteur ou à la validation de la Victime)
  • Faire tout un travail de fermeture du territoire psychique car il n’y aura JAMAIS de limites solides et établies sans ce travail ☝️

« Quand on cède sur son cadre, quand on devient tout pour l’Autre, on n’est plus dans une posture empathique »
– Delphine Gadeau, psychologue et formatrice dans la formation Apprendre à être Accompagnant·e

👉 Le travail sur soi est aussi réalisé tout au long de la formation​

Extrait du témoignage d’une ancienne élève,
Elodie Katic Coach & Praticienne en Intelligence Emotionnelle

4️⃣ Avoir suffisamment de solidité théorique :

  • Car ça joue le rôle de base secure chez l’accompagnant·e
  • Pour pouvoir en dire quelque chose au bénéficiaire s’il interroge ces notions
  • Et avoir d’en dire quelque chose à l’Autre, faut-il encore être capable de s’en dire quelque chose de clair à soi-même.

👉 Ca, c’est tout le long de la formation et particulièrement la journée 1 qui est une journée full psycho.


Aujourd’hui, c’est une des SEULES formations te permettant de te former à la posture et de :

  • Développer une confiance et une sérénité pendant tes séances
  • Te sentir plus légitime dans ton métier
  • Mieux comprendre tes bénéficiaires et leurs blocages
  • Développer une analyse plus précise et plus pointue de tes bénéficiaires.
programme posture d'accompagnement

Laura Besson

Laura Besson est la fondatrice de Bien dans ta Boite où elle accompagne les entrepreneurs à transformer leur quotidien et forme les entrepreneurs de l’accompagnement. Egalement hôte du podcast « Bien dans ta Boite », elle a accompagné plus de 300 entrepreneurs en coaching & thérapie afin qu’ils se transforment, co-construisent avec les Autres et changent le Monde. Convaincue de l’approche systémique et humaniste, Laura met un point d’honneur à accompagner chaque entrepreneur dans sa singularité et sa globalité.

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