C’est quoi cette fameuse théorie de l’attachement ? En quoi l’attachement qu’on construit petit a-t-il des répercussions sur notre vie d’adulte ? L’attachement conditionne notre rapport au monde : aux autres, à l’amour, au travail, tout ! Dans cet épisode, je t’explique ce qu’est la théorie de l’attachement et comment ça se traduit dans ta vie d’adulte 🧠
Retranscription écrite de l’épisode plus bas.
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Où retrouver cet épisode ?
1/ Introduction à la théorie de l’attachement
Le grand nom de la théorie de l’attachement, c’est John Bowlby. Son apport à la théorie de l’attachement est considérable, on verra tout ça en détail en formation. Mais par exemple, pour ceux qui s’y connaissent un petit peu, il a beaucoup travaillé, par exemple, sur l’angoisse du huitième mois.
Le deuxième grand nom dont je vais te parler dans ce podcast, Mary Ainsworth, avec qui a développé la théorie de l’attachement avec Bowlby. C’est elle notamment qui parle de base sécure, de la sécurité basale et de la situation étrange.
Petite précision :
- L’impact du père n’est pas beaucoup étudié dans la théorie de l’attachement. Ce n’est pas tant faute d’intérêt de la part des psychologues ou d’une sous estimation du rôle du père, c’est plutôt qu’il y a une difficulté certaine à recruter et à maintenir les papas dans les études.
Selon la théorie de Bowlby, il y a deux grands systèmes d’autoprotection :
- Le système d’attachement (= »l’État ou le maintien de la proximité souhaitée et nécessaire avec la figure d’attachement en fonction des circonstances et non pas la figure d’attachement en soi. »)
- Le système d’alarme
En gros, les comportements d’attachement, ça permet d’augmenter la proximité de l’enfant avec sa figure d’attachement, soit avec des comportements agressifs, c’est à dire il pleure, il crie qui du coup rapproche l’adulte pour faire cesser les pleurs ou les cris.
Soit il a des comportements actifs, c’est à dire il suit et il s’approche. Mais ça c’est des comportements qui vont apparaître plus tard.
Et après il y a un système dit d’alarme ou peut d’angoisse. Donc en fait, ce qui est important avoir en tête, c’est que contrairement à ce qu’on peut penser pour Bowlby, on n’est pas plus ou moins attaché, on est attaché ou on n’est pas attaché.
2/ La construction du lien d’attachement
C’est vraiment la construction d’un lien d’attachement qui vont aboutir à la construction d’un lien affectif. Donc je te prends un exemple concret s’il y a une menace de séparation, d’absence de ou si l’enfant, il n’est pas sûr de la disponibilité de sa figure d’attachement, du coup, il va être angoissé.
L’émotion, ça se met en mouvement pour faire passer un message. Cette angoisse alerte la figure d’attachement et du coup la rapproche.
Si par exemple il y a une séparation de la figure d’attachement pendant un moment, par exemple l’enfant peut exprimer de la colère : cette colère va permettre à l’enfant de surmonter cette absence. Et surtout, en exprimant cette colère, il tente de décourager la figure d’attachement de recommencer. Ok, donc les émotions vont avoir un intérêt et un objectif dans ce système d’attachement pour le maintenir, etc. Et donc cet enfant, à force d’interagir avec les humains autour de lui, il va développer ce qu’on appelle un modèle interne opérant.
3/ Les modèles internes opérants
Ça, c’est un concept central de la théorie de l’attachement. C’est qu’au fur et à mesure de ces interactions et de ces relations d’attachement, l’enfant va se créer en fait des représentations mentales à propos de l’attachement.
ce sont des représentations mentales généralisées et ayant une tendance à la stabilité du soi, des autres, du monde, ainsi que du sens de l’impact de soi sur l’autre.
Bowlby
En gros un modèle interne opérant d’attachement, ça permet :
- De comprendre ce qu’il se passe
- Prévoir le futur
- Préparer ses actions
En résumé, c’est ce que tu sais sur les relations.
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4/ Les différents patterns d’attachement
Ainsworth va définir les différents patterns rencontrés dans l’attachement que l’enfant va développer au fur et à mesure d’interactions avec sa mère ou avec sa figure d’attachement principale.
Pour elle, il y a les patterns organisés et le pattern désorganisé.
Les patterns organisés sont associés à des stratégies de recherche, de protection. Ca veut dire l’enfant reconnaît sa mère ou la figure principale comme une base de sécurité. Et là dedans, tu vas retrouver :
- le pattern d’attachement sécure
- l’attachement insécure évitant
- l’attachement insécure qu’on appelle ambivalent résistant
Ces trois étant une structure organisée.
L’attachement sécure chez l’enfant
En gros, c’est un enfant qui n’est pas content quand maman s’en va, qui n’est pas apaisée par une autre personne qu’il ne connaît pas, il s’apaise quand il retrouve son sa figure d’attachement. Puis il retourne faire sa vie, il explore et joue et il est plutôt détendu là dedans. Il peut exprimer ses émotions.
L’attachement évitant
L’enfant évite de manifester ses comportements d’attachement. Donc lui, il ne veut pas de proximité, mais il ne veut pas de résistance. Il ne proteste pas quand sa mère s’en va mais reste en train d’explorer et de jouer. Il fait sa vie et la personne qui est étrangère, bon, ni plus ni moins.
Voire, il peut être moins hésitant avec elle qu’avec sa maman. Et quand la mère va revenir, il l’ignore voire il s’en éloigne. Il continue sur ses jouets. Donc, globalement, c’est un enfant qui a moins d’expression émotionnelle, qu’elle soit positive ou négative.
L’attachement ambivalent-résistant
L’enfant va montrer des signaux ambivalents, c’est à dire que, à la fois il a des comportements de résistance au contact, mais à la fois il cherche de la proximité et il cherche à la maintenir. Ça veut dire de l’irritabilité ou de la passivité. La plupart du temps, il n’y a pas d’évitement, il est passif, ça l’agace. Il veut rester accroché à sa mère ou à sa figure d’attachement, mais en même temps, il lui résiste. Il cherche un réconfort que sa mère ne peut pas lui donner puisque sa colère ne permet pas d’être réconforté.
Pattern désorganisé
Pas de stratégie claire lors des retrouvailles : ils peuvent être dans l’évitement au début, puis devenir résistant sans évitement dans un second temps.
Par exemple, sa maman s’approche de lui, puis il est effrayé, il se fige pendant l’exploration alors qu’il devrait être en train d’explorer, etc. Les comportements sont pas dirigés ou sont mal dirigés.
5/ L’attachement chez l’adulte
Bartholomew a montré un réseau de 3 à 6 figures d’attachement chez l’adulte, à la fois dans le cercle privé, c’est à dire conjoint, amis, famille et dans le cercle élargi, c’est à dire le travail, les groupes sociaux, les groupes sportifs, les groupes religieux, etc.
- L’adulte va avoir des figures d’attachement qu’on dit spécifiques au contexte (ex : un thérapeute)
- Des figures d’attachement dites symboliques (Dieu, l’institution, etc)
- Figures d’attachement de réserve comme les parents. Ils vont garder une place dans le système d’attachement, une place toute particulière tout au long de la vie. Mais l’importance va varier en fonction de l’âge, en fonction de l’arrivée d’autres figures d’attachement. Forcément, quand il y a le conjoint, quand il y a le conjoint qui va arriver, ça va redistribuer les cartes, on va dire.
6/ L’attachement au travail
L’attachement aurait un rôle de médiateur au travail, le monde du travail étant évidemment une des sources les plus importantes chez l’adulte du sentiment de compétence.
Concrètement, la relation de confiance avec le supérieur, avec le manager, l’équilibre avec la vie perso, les relations avec les collègues, les relations avec le patron, etc. L’activité professionnelle demande beaucoup de stabilité. Elle présente souvent beaucoup de défis, beaucoup de challenges. Donc la sphère privée va venir jouer le rôle de base de sécure.
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