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Poser des limites à son client

5 minutes de lecture

S’il y a bien un sujet qui revient constamment dans la formation sur la posture d’accompagnant, c’est celle de poser des limites à son client.

Peu importe la forme que prend le problème, c’est souvent la même cause dessous :

  • Les séances qui débordent (beaucoup) du timing
  • Les tarifs négociables
  • L’invasion de la boite mails en inter-séance
  • Le bénéficiaire qui pose des questions sur la vie privée de l’accompagnant

J’en passe et des meilleurs.

Et côté accompagnant, ce n’est pas toujours évident de mettre des limites à son bénéficiaire.

Je vous propose donc de voir le pourquoi du comment c’est important d’y travailler.

#1 : Pourquoi poser des limites à son client ?

La notion des limites quand on accompagne renvoie à la notion du cadre d’accompagnement.

Et le cadre, c’est ce qui sécurise.

Vous sécurise, vous. Et sécurise votre bénéficiaire.

Ne rentrons pas dans un énième jeu psychologique qui consisterait à dire que votre bénéficiaire est celui qui abuse (Persécuteur) et que vous, vous en êtes la Victime.

Il peut y avoir différentes raisons pour lesquelles votre bénéficiaire explose vos limites mais la première a investigué, c’est :

Avez-vous posé des limites claires avec vous-même ? Avec lui ? Êtes-vous en mesure de lui expliquer le pourquoi du comment ?

Exemple :

Peut-être que votre timing de 45 minutes n’est pas respecté parce qu’il n’est pas expliqué au bénéficiaire. La définition du temps des séances relève du cadre interne du praticien mais savez-vous, vous-même, pourquoi vous fixer un timing et pas un autre ? Êtes-vous capable d’en dire quelque chose à votre client/patient ?

Plus vous serez bien dans votre cadre, plus votre bénéficiaire sera serein également. Et s’il vient tester ces limites (ce qu’il fera sûrement), vous pourrez les re-poser en toute sérénité (et sans jeu psychologique 😬😬😬 Hein les Sauveurs qui font durer les séances ? 😏🙄)

Template Notion Anamnèse

#2 : S’il teste les limites, ça vous dit quelque chose de lui

C’est très fréquent que les bénéficiaires viennent tester les limites du cadre.

Et ce n’est pas un problème tant que vous, vous êtes tranquille et ancré.

Bien sûr, il m’est impossible de vous faire une liste exhaustive des raisons pour lesquelles les limites sont négociées. Mais voici quelques idées : 

  • Structure psychique Etats-Limites du bénéficiaire (vu en journée 1 + journée 7 de la formation car ce sont des structures particulières à accompagner, peu importe vos spécialités et métiers)
  • Cadre bancale, insécurisant pour le bénéficiaire (vu en journée 3 et en journée 7 de la formation)
  • Une séance qui n’en finit pas : Angoisse d’abandon ? Sensation d’être remplacé par le bénéficiaire suivant ? Sensation de ne pas être compris et donc de devoir répéter ? (journée 3 + la journée 7, animée par la psychologue Delphine Gadeau)
  • Validation des constructions du monde comme un bénéficiaire qui aurait une CM du type « on m’abandonne toujours » et qui fait tout pour rester en séance (journée 6 de la formation)
qui cherches-tu à guérir

#3 : Mais ça dit aussi quelque chose de vous

Evidemment, un bénéficiaire qui ne respectent pas vos limites, ça dit aussi quelque chose de vous. A nouveau, sans faire une liste exhaustive, voici quelques pistes à réfléchir que nous aurons l’occasion de creuser en formation : 

  • Position de Sauveur (je veux me rendre indispensable à l’Autre, je le laisse en position Victimaire qui a besoin de moi)
  • Endettement (je me sens redevable de quelque chose donc je compense en donnant plus de temps ou en baissant mon tarif)
  • Angoisse de séparation (j’ai du mal avec les fins de séance ou les fins d’accompagnement)
  • Difficultés d’affirmation de soi et de fermeture du territoire (j’ai du mal à poser mes limites et donc je compense en cherchant à être Tout pour l’Autre)
  • Sentiment d’impuissance de l’accompagnant (je veux tout donner, tout ce que je sais, tout le temps parce que je n’accepte pas de me sentir impuissant face à la problématique du bénéficiaire)
  • Difficultés avec la notion d’empathie (le temps excessif de vos séances n’est qu’un prétexte pour dire, peut-être, que l’émotionnel de votre bénéficiaire envahit votre espace et que vous basculez en sympathie et plus en empathie)

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#4 : Petit exercice

Je vous propose un mini-exercice pour faire un petit état des lieux de la situation : 

Exercice : Posez par écrit votre cadre d’intervention et notez, en face de chaque critère, le pourquoi du comment. Êtes-vous capable de le poser ? D’en dire quelque chose ? De l’expliquer à un bénéficiaire ?

Exemple :

  • Le choix de l’arrière plan de vos visios (cadre externe)
  • Le choix du timing des séances (cadre interne)
  • Le choix des photos et de la déco de votre cabinet/salle de réunion (cadre externe)

Ce travail là est primordial pour votre sécurité psychique et pour celle de votre bénéficiaire. Moins vous êtes au clair, plus vous êtes insécurisé et insécurisant et au passage, vous encombrez la vie psychique de votre bénéficiaire que vous êtes censé aider à processer et gagner en clarté.

Laura Besson

Laura Besson est la fondatrice de Bien dans ta Boite où elle accompagne les entrepreneurs à transformer leur quotidien et forme les entrepreneurs de l’accompagnement. Egalement hôte du podcast « Bien dans ta Boite », elle a accompagné plus de 300 entrepreneurs en coaching & thérapie afin qu’ils se transforment, co-construisent avec les Autres et changent le Monde. Convaincue de l’approche systémique et humaniste, Laura met un point d’honneur à accompagner chaque entrepreneur dans sa singularité et sa globalité.

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