You are currently viewing Mylène : formatrice et hypnocoach, des mots à l’action

Mylène : formatrice et hypnocoach, des mots à l’action

8 minutes de lecture

Aujourd’hui, tu vas pouvoir découvrir le parcours, le quotidien et les conseils de Mylène, formatrice et hypnocoach ! Elle te parle de ses métiers, de l’art d’être flexible et de double casquette (entre autre!)


Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je m’appelle Mylène Grenier et j’ai créé Mylmo en 2010 pour proposer des prestations de formation et d’accompagnement. Avant cela, j’ai travaillé une quinzaine d’années dans le secteur de la formation en occupant des postes d’assistante puis de formatrice et pour finir de responsable d’un centre de formation. 

Ton activité a commencé par une « première version » où tu proposais de l’accompagnement rédactionnel. Pourquoi et comment as-tu opéré ce pivot vers la « version 2 » ?

Lorsque je me suis installée à mon compte, je voulais mettre en avant mes compétences rédactionnelles. Avec une double formation d’assistante de direction et d’écrivain public, je proposais de rédiger des biographies d’entreprises. Mais je me suis rapidement rendu compte que si la prestation rencontrait l’enthousiasme de mes prospects, peu d’entre eux étaient en mesure de payer ce service.

L’autre type d’accompagnement rédactionnel était une forme de coaching pour les particuliers et les professionnels souhaitant améliorer leurs écrits. Là aussi, les besoins étaient grands, mais sans financement possible (autre que les fonds propres), mes devis étaient souvent refusés. Alors, principe de réalité oblige, je suis passée à  la version II de Mylmo !

tableau de formation
Un exemple d’utilisation de tableau utilisé par Mylène pour ses formations de français

Ta première activité, notamment la partie formation, reposait sur un seul gros client qui a fini par fermer son antenne et de ce fait, clôturer le contrat qu’il avait avec toi. Comment tu as géré cette perte de revenu soudaine ?

Ce client n’a pas osé m’informer du changement d’organisation à temps. J’ai donc appris la perte du marché début septembre, à une époque où les contrats de formations sont déjà attribués dans mon secteur. J’ai donc passé deux ou trois jours à osciller entre colère et découragement devant mon agenda vide. Et puis, je me suis remonté les manches, j’ai activé mon réseau et j’ai fait le tour des centres de formation lyonnais pour proposer mes prestations. En quelques semaines, j’avais rempli mon année.

Comment en es-tu venu à l’hypnocoaching et peux-tu expliquer en quoi ça consiste ?

Dès mes premières années d’activité, j’ai compris que le contenu de mes formations ne suffisait pas toujours à faciliter l’apprentissage. En tant que formatrice, j’étais capable de produire un programme de formation, de mettre en place une progression pédagogique et des parcours individualisés par exemple. Mais pour ce qui était de gérer l’état d’esprit des stagiaires, je faisais avec les moyens du bord, ma bonne volonté et mon intuition. J’ai donc cherché à me former pour être en mesure d’accompagner les problématiques émotionnelles de type stress des examens, sentiments négatifs face à l’apprentissage, phénomènes de trous de mémoire, etc.

Pendant six mois, j’ai lu tout ce que je pouvais sur le développement personnel et j’ai complété mes connaissances en psychologie et en andragogie. Le but était de choisir la formation la plus pertinente pour moi et mes stagiaires. C’est ainsi que j’ai commencé un parcours en PNL (Programmation Neuro-Linguistique). J’ai ensuite complété ma formation avec l’hypnose, le coaching certifié, les neurosciences de l’accompagnement, etc. En fait, maintenant, j’enrichis mes compétences en continu avec au minimum une formation par an.

carnet et ordinateur

Aujourd’hui, je regroupe l’ensemble de mes activités sous le terme d’hypnocoaching. C’est une forme d’accompagnement reposant sur une base classique de coaching à laquelle j’ajoute les techniques et méthodes acquises durant mes formations et sur le terrain : hypnose et PNL bien sûr, mais aussi activités créatives, techniques d’atelier d’écriture, etc. Si je devais résumer ce que je fais en hypnocoaching, je dirais que c’est une forme d’accompagnement qui permet de travailler sur les comportements et les pensées (conscientes et inconscientes) à l’aide d’outils variés issus de différentes disciplines.

La question qui turlupine tous les indépendants : comment as-tu fixé tes tarifs ?

Je pars d’un taux horaire qui me permet de déterminer le coût de la prestation en fonction du temps consacré à sa production. J’y ajoute les frais éventuels liés à la réalisation comme une location de salle ou de bureau par exemple.Je calcule mon taux horaire comme je le ferai pour un salarié.

A quoi ressemble une journée type pour toi ?

Je n’ai pas de journée type, c’est ce que j’aime dans le travail indépendant ! En revanche, je veille à gérer mon temps sur la semaine pour tenir mes objectifs. Généralement, j’aime consacrer :

  • 30 % de mon temps hebdomadaire au face à face pédagogique
  • 15 % à la gestion pédagogique
  • 25 % à l’hypnocoaching
  • 10 % au développement de mon activité
  • 5 % à la gestion administrative au sens large du terme
  • 10 % à la créativité et à l’étude
  • Et je garde 5 % de mon temps à l’imprévu.
post it

Ton activité se compose de deux grandes prestations : la formation et l’hypnocoaching. Te considères-tu slasheuse ?

Oui, tout à fait. D’une part parce que ces deux axes sont petit à petit en train de prendre leur indépendance. Au début, l’hypnocoaching ne concernait que le stress des examens, ce qui collait bien à la formation et au fil du temps, j’ai répondu à des demandes aussi variées que l’arrêt du tabac ou l’aide à la décision. D’autre part parce que les formations que j’anime aujourd’hui se divisent elles aussi en trois types :

  • Le français non littéraire pour celles et ceux voulant améliorer leur maîtrise de la langue écrite
  • Les écrits professionnels pour des adultes en reconversion professionnelle
  • La culture générale en BTS pour des alternants ou bénéficiaires d’un congé formation.

J’ai donc le sentiment d’exercer deux métiers différents dont le point commun est l’utilisation des mots pour changer et agir. Les enjeux et objectifs sont bien différents. Mes clients ne sont également pas les mêmes puisque pour la formation, je me positionne en B2B alors que pour l’hypnocoaching, il s’agit de B2C. Donc oui, je me considère comme slasheuse !

Quels conseils donnerais-tu à un.e futur.e freelance/entrepreneur.e ?

#1 : De laisser la rigidité de côté, d’oser et de faire preuve de créativité ! En dix ans, mon activité professionnelle a considérablement évolué, et ce de manière volontaire ou imposée. Preuve en est : la dernière réforme de la formation professionnelle continue m’amène à revoir encore une fois la structuration de mon activité formation. Il y a dix ans, si je m’étais figée dans une posture de formatrice, je serai déjà hors-jeu depuis longtemps !

#2 : Pour ce qui est d’oser, je crois qu’il est préférable de proposer une prestation finalisée, mais pas forcément totalement aboutie, pour ensuite l’adapter en fonction des retours du marché plutôt que de passer des mois à peaufiner un service qui ne rencontrera pas sa clientèle.

#3 : Faire preuve de créativité, c’est à mon sens ce qui va faire la différence. Ce qui permet à notre esprit d’entrepreneur de respirer un peu, de rester dans l’enthousiasme, le fun et l’envie. Et ça me paraît être une bonne base pour innover !

hypnocoach
Un dessin sur l’équilibre conscient/inconscient que Mylène a réalisé pour le défi Inktober.

L’habituelle question de fin : quels sont tes conseils pour entreprendre heureux ?

Etre conscient que ce n’est pas tous les jours facile, mais que c’est grisant ! Placer le plaisir à chaque étape du processus, à des degrés distincts, mais de manière constante. Par exemple, je ne m’éclate pas forcément lorsque j’établis techniquement une facture, mais j’ai plaisir à valoriser mon travail en me faisant payer !


Je remercie grandement Mylène pour son temps et son implication dans cette interview. Tu peux la retrouver sur son site, Instagram et YouTube ! Tu peux aussi lui poser tes questions en commentaires, juste là-dessous !



Newsletter Bien dans ta Boite

Laura Besson

Laura Besson est la fondatrice de Bien dans ta Boite où elle accompagne les entrepreneurs à transformer leur quotidien et forme les entrepreneurs de l’accompagnement. Egalement hôte du podcast « Bien dans ta Boite », elle a accompagné plus de 300 entrepreneurs en coaching & thérapie afin qu’ils se transforment, co-construisent avec les Autres et changent le Monde. Convaincue de l’approche systémique et humaniste, Laura met un point d’honneur à accompagner chaque entrepreneur dans sa singularité et sa globalité.

Cet article a 2 commentaires

  1. Mylène

    Merci pour l’invitation, Laura, pour ton dynamisme et ton implication ! Ton engouement pour « bien dans ta boîte » a été évident dès notre première rencontre et je suis certaine que tes clients sont enthousiastes et reboostés à mort après tes accompagnements !

    1. Laura Besson

      Merci à toi pour ton investissement et cette belle interview ! 🙂

Laisser un commentaire