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Estelle : Auteure food et « Chocolate Sommelier »

7 minutes de lecture

Aujourd’hui, tu vas pouvoir découvrir le parcours, le quotidien et les conseils d’Estelle, auteure food et « chocolate sommelier » ! Est-ce que c’est pas le métier rêvé ça ? Mais aujourd’hui, elle va notamment nous parler de son activité d’auteure de livres food, de comment elle en est venue à l’écriture et de comment elle s’auto-publie. Elle te partage son parcours et ses meilleurs conseils pour devenir auteur à ton tour !

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Originaire de la région parisienne, je vis depuis plus de 15 ans près de Philadelphie, aux États-Unis. J’y anime des ateliers de dégustation de chocolat et écris des livres en français pour les expats aux États-Unis. Après une formation d’ingénieure chimiste à Strasbourg, j’ai travaillé 10 ans dans l’industrie informatique avant de publier mon premier livre, le “Guide de survie alimentaire aux États-Unis”. C’était en 2015. Cette année-là, j’ai aussi découvert ma passion pour le chocolat  dans le cadre de mon défi “37 chocolats » : je m’étais en effet fixé comme objectif de poster 37 revues vidéo de tablettes de chocolat produites aux États-Unis en l’honneur de mon 37ème anniversaire. Aujourd’hui, “37 Chocolates” est aussi bien le nom d’un blog que de l’entreprise d’ateliers éducatifs que j’anime autour du chocolat.

Comment en es-tu venue à écrire ?

J’ai découvert le monde des blogs en 2004, bien avant l’arrivée des liseuses et des réseaux sociaux. J’avais été tellement séduite par l’idée d’écrire sur internet de manière si décomplexée que j’ai lancé mon premier blog dans la foulée. Je l’ai appelé “Le hamburger et le croissant” en clin d’œil aux centres de table à notre mariage. Pendant 13 ans, j’y ai partagé des recettes et tranches de vie américaines.

Alimenter le blog m’a permis d’affiner ma plume, créer une communauté et de développer le concept de mon premier livre, le “Guide de survie alimentaire aux États-Unis”.

L’idée du guide est née en 2006 de trois billets de blog dans lesquels je décryptais les produits laitiers et de pâtisserie américains. J’en avais rassemblé le contenu dans un fichier PDF de 12 pages offert en téléchargement gratuit. Ce petit guide a rapidement trouvé son public qui m’a non seulement remercié de l’avoir créé mais m’a encouragée à en élargir la portée. C’est une ancienne collègue qui m’a poussée à retravailler le guide, ce que j’ai fait en avril 2015.

Le “Guide de survie alimentaire aux États-Unis”, c’est aujourd’hui 52 pages de repères, de conseils et de bonnes adresses pour bien manger aux États-Unis. Au programme, produits laitiers et pâtisseries, mais aussi viandes, œufs, chocolat, pommes de terre, survivre à la première sortie au restaurant et bien plus encore !

estelle tracy

Pourquoi avoir fait le choix de l’auto-édition plutôt que de trouver un éditeur ?

Le choix de l’auto-édition s’est imposé pour deux raisons :

  • Pour commencer, publier un livre français aux États-Unis m’a paru impossible à imposer à un éditeur, aussi bien français qu’américain.
  • D’autre part, je savais que l’auto-édition avait le potentiel de générer plus de revenus que l’édition traditionnelle à condition de s’impliquer dans la phase de marketing.

Quatre ans et trois livres plus tard, je suis ravie d’avoir pris cette décision.

Quels sont tes 3 meilleurs conseils pour arriver à vendre son livre lorsque l’on s’auto-édite ?

Développer un plan marketing est vital pour le succès d’un livre. Je rencontre beaucoup d’auteurs qui travaillent dur sur l’écriture d’un livre mais négligent la partie marketing car mal à l’aise avec l’idée de vendre. Or, le monde a besoin de nos créations, nos lectrices et lecteurs seraient ravi.e.s de découvrir nos livres ! Il est impératif de se mettre au service de notre travail pour le faire connaitre.

Concrètement, je suggère de créer une communauté, sur Facebook, Instagram, LinkedIn en fonction du public du livre. Ce sont des stratégies à long terme qui paient si on accepte de s’y investir. J’ai ainsi créé mon groupe Facebook “Bons plans gourmands aux États-Unis” en 2016 dans l’objectif de rallier la communauté expat aux États-Unis autour de la gourmandise et faire par la même occasion connaitre mes livres. Nous y sommes plus de 7000. Cette communauté répond présente pour corriger mes manuscrits et proposer de tester des recettes. Bon à savoir : la gestion de communauté requiert moins de travail que celle d’un blog.

Autre conseil : tisser des liens avec d’autres auteur.e.s, blogueurs, blogueuses, Instagrammeuses et autres influenceurs. Parlez de leurs ouvrages et demandez-leur de parler des vôtres via un concours ou une revue sincère.

Quelles plateformes faut-il privilégier selon toi ?

Cela dépend vraiment de notre audience. Dans mon cas, 50% de mes ventes ont lieu grâce à Facebook. Le bouche-à-oreille arrive en 2ème place et Instagram en 3ème. 

ecriture carnet

Parallèlement à ton travail d’auteur, tu es également pigiste pour la presse Américaine. Comment répartis-tu ton temps entre ces deux activités ?

J’écris un à deux articles par trimestre en fonction de mon emploi du temps et des sujets de piges. Je privilégie l’écriture d’articles autour du chocolat pour assoir mon autorité dans ce domaine. C’est difficile de vivre de ses piges à moins d’écrire vite et beaucoup alors je privilégie d’autres sources de revenus comme l’animation d’ateliers de chocolat et l’écriture d’ouvrages auto-édités.

Pourquoi avoir choisi les Etats-Unis ?

Je suis venue aux États-Unis dans le cadre d’un volontariat international en entreprise 2002. Je pensais rentrer en France à la fin de ma mission mais j’ai rencontré mon mari américain peu de temps après mon arrivée en Pennsylvanie. Nous nous sommes mariés l’année suivante et avons fait le choix de rester sur place pour des raisons pratiques.

Faut-il forcément avoir un blog ou une communauté bien établie pour s’auto-publier ?

Je ne peux parler que de mon expérience. Avoir une plateforme a été décisif dans le succès de mon guide car elle m’a permis de tisser une relation de confiance avec mon audience.

lunettes sur cahier

Si tu devais donner tes 3 meilleurs conseils à quelqu’un qui souhaite devenir auteur, lesquels lui donnerais-tu ?

#1 : Garder en tête que notre livre n’est pas pour tout le monde. Tous les avis ne sont pas bons à prendre lors de l’étape de relecture et il est important de savoir filtrer certains retours. Mon mari n’est par exemple pas fan des illustrations du guide de survie alors que mes lectrices m’ont fait beaucoup de compliments à leur sujet. J’ai bien fait de ne pas l’écouter quand ma graphiste travaillait sur la mise en page !

#2 : Offrir à son livre une belle couverture pour le démarquer des autres livres auto-édités.

#3 : Le marketing de votre livre commence plusieurs semaines avant la sortie. Partagez votre processus et vos doutes avec votre audience avant même de publier votre ouvrage.

L’habituelle question de fin : quels sont tes conseils pour entreprendre heureux ?

Partager avec générosité !


Je remercie grandement Estelle pour son temps et son implication. Tu peux retrouver ses ouvrages en ligne. Tu peux aussi lui poser tes questions en commentaires, juste là-dessous !



Laura Besson

Laura Besson est la fondatrice de Bien dans ta Boite où elle accompagne les entrepreneurs à transformer leur quotidien et forme les entrepreneurs de l’accompagnement. Egalement hôte du podcast « Bien dans ta Boite », elle a accompagné plus de 300 entrepreneurs en coaching & thérapie afin qu’ils se transforment, co-construisent avec les Autres et changent le Monde. Convaincue de l’approche systémique et humaniste, Laura met un point d’honneur à accompagner chaque entrepreneur dans sa singularité et sa globalité.

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