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Jean-Baptiste : Aider les entreprises à se transformer (Yewa)

9 minutes de lecture

Aujourd’hui, tu vas pouvoir découvrir le parcours, le quotidien et les conseils de Jean-Baptiste, qui a fondé Yewa pour aider les entreprises à se transformer ! Il te parle de son quotidien, de tarifs, d’équilibre vie pro/vie perso et de l’importance du réseau et de son investissement dans la vie Lyonnaise (entre autre!)


Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

J’aide principalement les entreprises à réinventer leur organisation. Plus largement, j’aide les entreprises à se transformer : réapprendre à communiquer et à collaborer en gommant les « silos », mettre en place le contexte nécessaire pour faire germer, faire pousser puis cadrer l’innovation, débloquer des situations, aider des fusions… Psychologue d’entreprise, communicant, simplificateur/vulgarisateur, difficile de me mettre une étiquette ! Je commence souvent via la DSI (Direction des Systèmes d’Informations /informatique) mais cela déborde souvent.

Avant ces 2 années de vie en indépendant avec Yewa, j’ai navigué une dizaine d’années dans le conseil en processus et organisations auprès de différentes DSI et 3 années denses d’agilité en tant que responsable éditeur CMS.

yewa aider les entreprises à se tranformer

Tu es entrepreneur, papa et très impliquée dans la vie associative Lyonnaise, comment arrives-tu à concilier tout ça dans ton emploi du temps ?

Selon moi, la possibilité de créer un équilibre vient de la capacité à faire la différence entre le suffisant et le trop, et ce dans tous les domaines.

Je l’applique donc à ma rémunération. Je ne suis pas trop gourmand et je n’ai donc pas besoin de facturer 100% de mon temps pour vivre « suffisamment » bien. En facturant une douzaine de jours par mois, j’ai le salaire qui me convient. Cela me laisse donc 8 jours environ pour me consacrer à d’autres projets… et passer du temps avec mon fils !

Bon, j’ai aussi une nourrice adorable, une bonne liste de baby-sitters et un fils qui accepte plus facilement de se faire garder de temps en temps le soir car je passe beaucoup de temps avec lui par ailleurs en journée. J’évite également de me disperser en faisant l’impasse sur certaines associations, ou sur certaines missions que je dirige vers d’autres freelances.

Je veux garder cet équilibre de temps. Travailler pour vivre, passer du temps avec mon fils et mes amis, et pouvoir m’investir à l’ADIRA, à la Ruche Industrielle, à la Cuisine du Web, à BoostInLyon … ou dans l’association des parents d’élèves de l’école !

père et fils

Ayant l’habitude d’accompagner les entreprises, pourrais-tu donner selon toi les 3 grandes qualités communes aux entreprises qui réussissent ?

Selon moi, les entreprises qui réussissent :

  • Se donnent le droit à l’erreur : essayer, tester ! L’échec est synonyme d’apprentissage. Elles laissent un temps de parole ou même de réalisation à leurs collaborateurs pour « explorer ». Souvent les meilleures idées sont déjà présentes mais inaudibles.
  • Font confiance : il faut un climat spécial pour faire confiance à ses employés, à ses fournisseurs, à ses partenaires. De la transparence, de la communication, moins de contrôle, mais surtout moins de contrôle sur « ce qui va ». Ces entreprises utilisent des KPIs pour piloter la valeur générée et non pour contrôler que le travail est fait sans regarder ce qui est produit (qualité Vs flicage).
  • Restent focus sur la valeur qu’elles génèrent. La dispersion diminue souvent la qualité et brouille la vision. Du coup, les collaborateurs, comme les clients, ne comprennent plus où va l’entreprise. Elles savent ne pas vouloir « tout faire », ou du moins, pas tout tout de suite. Elles délèguent, s’appuient sur des écosystèmes.

Quelle est la typologie de clients que tu accompagnes avec Yewa ?

Aucune typologie particulière ! C’est même le grand écart. Je peux intervenir dans des grands groupes de plusieurs dizaines de milliers de collaborateurs internationaux, comme dans une start-up… en passant par les PME, ETI…

Et les secteurs sont très divers : industrie, tertiaire, médical, universitaire… Du moment qu’il y a une organisation, quelle que soit sa taille, il y a souvent de l’amélioration possible ou des problèmes à régler.

Lyon est un formidable bassin d’activités et il ne faut pas penser qu’une start-up est un « petit » client ou qu’on est trop « petit » en tant qu’indépendant pour s’adresser à un grand groupe.

Je me fixe cependant un seul critère : que mes interlocuteurs soient sur l’agglomération Lyonnaise (sauf déplacements pour réunion avec entité/filiales…)

Je trouve cela dommage d’aller chez un client « loin » alors que je suis persuadé que quelqu’un de plus proche géographiquement de lui peut faire aussi bien que moi. Et ce serait encore plus absurde que ce quelqu’un vienne travailler à Lyon sur une mission que je peux réaliser alors que je serai loin chez un autre client…

transformer les entreprises

On sent que ton entrepreneuriat est nettement guidé par les valeurs (notamment l’importance du lien, de la convergence,  …). Est-ce qu’entrepreneur doit rimer avec valeurs selon toi ?

Tu connais Simon Sinek et ses Golden Circles ? Tout part de la vision. Du pourquoi. Sans valeur, la vision ne tient pas bien longtemps… Et sans valeur, les interactions avec les autres (clients, partenaires…) sont souvent précaires.

Quand on entreprend, on ne peut pas bénéficier de l’image d’un employeur, de la vision d’un groupe… Il faut « générer » sa marque, son image. Alors… back to basics ! Comment je fonctionne ? Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce que je ne veux pas ? Mieux vaut ne pas (se) mentir.Donc j’affiche mes valeurs, mon mode de fonctionnement. Travailler dans un cadre avec des valeurs, cela permet de mieux cibler ses partenaires, ses clients… et de mieux dormir la nuit !

La question qui turlupine tous les indépendants : comment as-tu fixé tes tarifs ?

J’ai triché un peu : en ayant passé plus de 10 ans en ESN, j’avais une petite idée des TJM pratiqués sur mon activité… Après, je m’adapte en fonction de mon client et de l’intérêt de la mission !Ne pas être trop gourmand, mais ne pas se dévaloriser. On connait tous un « client potentiel ». Il ne faut pas hésiter à lui en parler franchement. Le salaire et le coût ne doivent pas être tabou.

A quoi ressemble une journée type pour toi ?

Aucune journée type, c’est la richesse de ma liberté d’indépendant.Mais je profite de mon fils jusqu’à ce que je le pose à l’école, ensuite, soit chez un client, soit en association, soit en rdv, soit en veille/apprentissage, soit en conférence, salons…

Les déjeuners sont consacrés à entretenir le réseau : à Lyon on aime bien manger et ça tombe bien, moi aussi !

Après-midi comme le matin, et je récupère mon fils à 18h/18h30. Je profite de lui jusqu’à 21h et je me remets soit à bosser, soit à lire/explorer/apprendre. Et si j’ai une soirée pro : baby-sitter !

Les ingrédients d’une journée changent mais sur une semaine, on retrouve : du temps de travail facturé, du temps d’apprentissage, du temps réseautage, du temps donné et du temps pour soi !

homme travaillant face au soleil

Comment trouves-tu tes clients ?

J’essaye surtout qu’ils me trouvent, je suis très mauvais commercial ! Mon investissement sur les différentes associations, incubateurs, initiatives me donnent l’occasion de « montrer » à pas mal de monde comment je travaille, quelles valeurs je véhicule.

Les personnes de mon réseau dirigent beaucoup de gens vers moi aussi (et inversement !) ; du coup, cela crée des opportunités. Je pars du principe « donner pour recevoir » et jusqu’ici, ça fonctionne.

Quelles sont, selon toi, les 3 compétences principales à avoir pour exercer ton métier ?

  • Le pragmatisme : pourquoi faire compliqué ?
  • La curiosité et l’attention : pour bien comprendre les choses, aucune question n’est idiote et l’attention au langage non verbal, aux petites choses qu’on sous-estime souvent est pour moi primordial
  • Le respect : parce que c’est la base et que cela implique de porter la même attention au DG, qu’à la personne à l’accueil ou qu’au responsable de projet.
réunion

Quels conseils donnerais-tu à un.e futur.e entrepreneur.e ?

De donner d’abord, sans trop compter, pour recevoir ensuite et de se créer un réseau hétérogène. La force d’un réseau à qui on a donné un peu de son temps, de son savoir, de son attention ou juste de son écoute est incroyable ! En générant des cercles vertueux, le business arrivera, mais aussi le soutien, les conseils, les aides… Et un réseau hétérogène car la diversité génère la richesse et les occasions.

L’habituelle question de fin : quels sont tes conseils pour entreprendre heureux ?

  • Faire ce que l’on aime et le faire du mieux qu’on puisse.
  • Les cercles vertueux existent, il faut savoir les rejoindre ou les initier !

Je remercie grandement Jean-Baptiste pour son temps et son implication. Tu peux le retrouver sur son site, sur LinkedIn ou sur Twitter. Tu peux aussi lui poser tes questions en commentaires, juste là-dessous !



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Laura Besson

Laura Besson est la fondatrice de Bien dans ta Boite où elle accompagne les entrepreneurs à transformer leur quotidien et forme les entrepreneurs de l’accompagnement. Egalement hôte du podcast « Bien dans ta Boite », elle a accompagné plus de 300 entrepreneurs en coaching & thérapie afin qu’ils se transforment, co-construisent avec les Autres et changent le Monde. Convaincue de l’approche systémique et humaniste, Laura met un point d’honneur à accompagner chaque entrepreneur dans sa singularité et sa globalité.

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